Daniel le champion des chauffeurs de taxi et Émilien le champion des flics cons se retrouvent mêlés aux manigances du bandit belge le plus recherché de la planète, sur lequel le commissaire Gilbert a pu mettre la main avant d’évidemment le perdre dans la brume.
Bernard Farcy, dans la peau du commissaire Gilbert, avait réussi de peu à sauver Taxi 3, un film d’une telle légèreté que son souvenir s’envolait la première brise venue. Farcy demeure le seul (très mince) rayon de soleil du film mais ici, l’ensemble est trop pauvre pour qu’il puisse le sauver. Le scénario est si inexistant qu’on ne peut plus parler de légèreté ici mais d’invisibilité. Le générique de fin débute à peine qu’on a de la difficulté à se rappeler de ce qu’on a vu quelques minutes plus tôt. Luc Besson avait certainement des coliques lorsqu’il était enfant parce qu’il est passé maître de la régurgitation. C’est lui qui signe le « scénario » et la production de ce quatrième et espérons dernier film de la série.
Taxi 4 n’offre que des pillages en règles des films précédents, l’humour et l’effet de surprise en moins. Les interprétations vont du désintérêt total (Naceri, venu récolter un chèque de paie pour régler ses frais d’avocats) au cabotinage le plus basique (Diefenthal et Farcy, entre autres). Ces derniers ont beau se démener comme des diables dans l’eau bénite, tout comme Jean-Luc Couchard dans la peau du Belge, leurs efforts ne donnent que transpiration mais à peu près aucun rire sauf peut-être ce fameux Farcy dans une parodie de Scarface.
À leur défense, ils sont les seuls à faire des efforts, tous les autres à commencer par le réalisateur Gérard Krawczyk préférant s’appuyer sur la même formule éculée que dans le troisième film. Non décidément laissez tomber ce Taxi et sa forme de « transpire en commun ». Heureux qui comme Marion Cotillard décide de passer outre.
par Nicolas Lacroix
vu en version originale française