Phil Weston a été toute sa vie écrasé par son père, un « mâle » sportif et compétitif pour qui tout représente une victoire potentielle. Lorsque l’équipe de soccer de son fils se retrouve sans entraîneur, Phil décide de relever le défi, en s’associant à l’ex-entraîneur de football Mike Ditka. Poussé par le désir de vaincre son père une fois dans sa vie et par une dose toujours croissante de caféine, Phil en viendra à prôner les mêmes valeurs discutables que son propre père.
Le film de Jesse Dylan (fils de Bob et réalisateur de American Pie 3) s’avère rien de plus compliqué qu’une comédie familiale bien inoffensive. Will Ferrell est en mode Elf et non en mode Old School ici. Le succès de Cris et coups de pieds repose entièrement sur ses épaules et il s’acquitte parfaitement bien se sa tâche. Les enfants contribuent également à l’humour omniprésent, tout comme Mike Ditka dans son propre rôle, même si ce dernier a souvent l’air de lire son texte sur des « cue cards » hors champs.
C’est seulement que Cris et coups de pieds est ce genre de film qui n’est pas tellement un scénario achevé mais plutôt un concept amusant autour duquel on ne développe rien de plus. Ferrell fait le bouffon en tentant d’entraîner une équipe de jeunes cancres, un point c’est tout. Oh, il y a bien un ou deux petits messages ici et là, les américains ne peuvent les éviter, mais le film n’a pour seul but que d’amuser les gens de tous âges avec un minimum d’efforts (sauf pour Ferrell).
On ne peut pas dire grand chose de la réalisation plutôt anonyme de Jesse Dylan. Tout comme son concept, elle ressemble à de nombreux autres films du même acabit. À peu près n’importe qui aurait pu tourner cette comédie et, honnêtement, on en cherche pas du cinéma d’auteur dans la comédie américaine, pour le meilleur et pour le pire.
Prévisible, facile et absolument pas réaliste, le film offre néanmoins beaucoup de rires et un certain charme. Les fans de l’incomparable Ferrell seront comblés, les autres c’est moins sûr. Oh, et ça m’a fait réduire ma consommation de café alors c’est toujours ça de pris…
par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise