Plan de vol Affiche de film

Plan de vol

Flightplan

  • Date de sortie: vendredi 23 septembre 2005
  • Genre: Thriller

  • Réalisateur: Robert Schwentke
  • Producteur: Brian Grazer
  • Scénario: Peter A. Dowling, Terry Hayes, Billy Ray
  • Studio: Touchstone Pictures
  • Durée: 1h 38m
  • Site officiel: touchstone.movies.go.com/index.html?dlink=flightplan
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Critique

Comme si le domaine de l’aviation n’avait pas déjà assez la vie dure avec les faillites, les écrasements et les craintes de terrorisme, on a maintenant droit à Plan de vol ou si vous préférez La Chambre forte 2. Jodie Foster y incarne cette fois une très mauvaise maman qui réussit à perdre sa petite fille à bord d‘un avion en plein vol. Si vous êtes du genre à avaler celle-là, vous avez des chances d’apprécier le film, du moins en partie. Si vous roulez déjà des yeux par contre, oubliez ce film parce que la suite de l’intrigue n’est pas mieux que cette prémisse qui étire la crédulité.

Kyle Pratt prend l’avion de Berlin à New York, prenant avec elle sa petite fille Julia et la dépouille de son mari mort il y a quelques jours. Soudain, à 40 000 pieds d’altitude, Julia disparaît. Pire encore, personne n’a souvenir de la petite fille. Kyle est elle la victime d’un coup monté ou simplement en délire lié à son deuil?

N’y allons pas par quatre chemins : voici un des films les plus pénibles que j’ai eu à endurer cette année. Certains diront que la première partie, alors qu’il plane encore un certain mystère, est efficace mais non, la première partie tombe à plat bien avant que l’ensemble ne devienne le genre de truc qui sort directement en vidéo. Au départ, Jodie Foster se veut une Meryl Streep, la veuve éprouvée qui craque lentement mais sûrement. À l’arrivée, Foster devient plutôt « Jodie Schwarzenegger », sa force décuplée non par les stéroïdes mais par l’amour d’une mère. Et de la première à la dernière seconde, on n’y croit pas.

Tout sonne faux, dès le générique que la musique sinistre souligne à trop gros traits, mais ce n’est pas parce que Foster ne s’y donne pas. Elle insuffle au personnage son intensité habituelle mais ici, ça ressemble plus à de la compensation pour la fragilité d’un scénario qui ne se tient jamais debout. Par contre Peter Skarsgaard, Erika Christensen et Sean Bean gardent leurs personnages bien ancrés dans la dimension unique, à l’image des nombreux coins ronds de l’intrigue. Le réalisateur Robert Schwentke fait son possible avec son décor limité, sans effet.

Pire encore, voici un film qui se prend oh combien au sérieux, ne le rendant que plus ridicule. Je vous mets au défi de ne pas pouffer de rire lors de la finale, lorsque le « méchant » arabe qu’on a soupçonné tend sa valise à Foster, lui démontrant sans parole qu’il lui pardonne tout. Ri-di-cule j’vous dis. Un peu plus et j’avais besoin d’un petit sac pour vomir.

par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise

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