Incisions Affiche de film

Incisions

Slither

  • Date de sortie: vendredi 31 mars 2006
  • Genre: Horreur

  • Réalisateur: James Gunn
  • Producteur: Eric Newman, Paul Brooks
  • Scénario: James Gunn
  • Studio: TVA Films
  • Site officiel: www.slithermovie.net
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Critique

Ah, les années 80. Période d’excès de toutes sortes, incluant dans le cinéma d’horreur, giclant l’hémoglobine et les viscères. Ce n’est plus comme ça aujourd’hui (enfin, disons que dernièrement la tendance semble revenir à l’excès), sauf de temps en temps. Aucun doute que le cinéaste et scénariste James Gunn a lui aussi adoré les années 80. Son film Incisions/Slither évoque carrément les films d’horreur de l’époque, pour le meilleur surtout mais pour le pire aussi.

La tranquille petite ville de Wheelsy, au sud des Etats-Unis, est sur le point de vivre un cauchemar. Une entité venue de l’espace s’empare d’un homme d’affaires local, Grant Grant, lequel se met ensuite à « féconder » les gens autour de lui. Ses « bébés », d’énormes limaces rougeâtres, transforment les humains en zombies et bien vite, le ratio humains/zombies penche dangereusement d’un seul côté… Hommage à, célébration et modernisation de films passés avant lui, Incisions/Slither mêle La Mouche de Cronenberg, The Thing de Carpenter, Tremors de Ron Underwood et Night of the Creeps de Fred Dekker en un seul et même film. Slither possède le même sens de l’humour sympathique que Tremors, une histoire d’amour tragique comme celle de La Mouche et des effets spéciaux dégoulinants comme The Thing. Sans compter que le scénario ressemble énormément à celui de Night of the Creeps, alors que des parasites extraterrestres transformaient les habitants d’une petite ville en zombies. Et comme ce dernier film, les hommages fusent de toute part dans Slither. Comme ce magasins de téléviseurs nommé Max Renn (le rôle de James Woods dans Videodrome de Cronenberg, qui concerne justement la télévision).

L’humour y est donc omniprésent grâce entre autres au travail de Nathan Fillion dans le rôle principal du chef de police Pardy et au maire joué par Gregg Henry (Payback). Tous les acteurs mordent à pleine dent dans le ton enjoué du scénario. Même la musique du film donne dans l’humour.

Les juteux effets spéciaux sont majoritairement réalisé sur le plateau et non par ordinateur, autre caractéristique qui revoit directement aux années 80. Donc les amateurs de sang et de grotesqueries seront servis.

Seul point négatif de Incisions/Slither est que le scénario est on ne peut plus éculé, vu ses origines dans le déjà vu. Ce n’est pas la raison pour laquelle on se déplace dans ce cas-ci. Incisions/Slither est de la pure série B, très amusante mais certainement pas inoubliable.

par Nicolas Lacroix
Malheureusement vu en version française

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