Apprenant que leur ami Reuben (Elliott Gould) vient d’avoir un accident cardiaque causé par la trahison de son nouveau partenaire d’affaire Willie Bank (Al Pacino), Danny Ocean et sa bande se retrouvent pour venger Reuben en ruinant Bank. Voilà, n’en disons pas plus sinon que tous les personnages des deux premiers films reviennent mis à part les « filles » (Julia Roberts et Catherine Zeta Jones).
Les scénaristes ont donc trouvé le moyen de revenir à la précision du scénario du premier film, concentré sur un seul crime et les manigances requises pour le réussir, en amplifiant la camaraderie, les clins d’œil et l’humour facile du second film. Sans hésitation, c’est le film le plus drôle de la trilogie. Malgré l’amorce un peu plus dramatique de l’intrigue, la légèreté domine l’ambiance et plusieurs séquences n’existent que pour faire rigoler le spectateur. On y fait même des allusions à d’autres classiques du cinéma, comme cette réplique célèbre du Parrainque Reuben nous balancera à son réveil.
Tout comme ce fut le cas du second film, chaque personnage a son petit moment de gloire, à l’exception peut-être de Bernie Mac, plus discret cette fois. Clooney, Pitt et Damon se réservent la grosse part du gâteau évidemment sans oublier de laisser l’occasion aux nouveaux venus Al Pacino et David Paymer de se faire valoir. Scott Caan et Casey Affleck font quant à eux beaucoup rires, comme c’est leur habitude. Rendu là, ces acteurs ont l’air si à l’aise ensemble qu’on a encore l’impression d’assister à une soirée entre amis et non à des acteurs jouant les Arsène Lupins modernes. D’ailleurs les lignes de dialogues finales du film brouillent encore plus la mince ligne séparant les acteurs de leur rôle.
Si vous avez apprécié les belles gueules en costards, les élégants décors, les machinations complexes et les blagues des films précédents, vous adorerez Ocean’s 13, la synthèse des plaisirs que représentent ces films rétros sans être dépassés, intelligents sans être intello, sexy sans être vulgaires et excitants sans être violents. Bravo, vous allez nous manquer.
par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise