Le Frère Noël Affiche de film

Le Frère Noël

Fred Claus

  • Date de sortie: vendredi 9 novembre 2007
  • Genre: Comédie

  • Réalisateur: David Dobkin
  • Producteur: Joel Silver, David Dobkin, Jessie Nelson
  • Scénario: Dan Fogelman
  • Studio: Warner Bros. Pictures
  • Durée: 1h 56m
  • Site officiel: www.fredclaus.net
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Critique

Comme d’habitude, les derniers bonbons d’Halloween ne sont pas encore mangés que la « magie » de Noël s’opère dans les magasins et même sur les écrans de cinémas nord-américains. Voici donc dès le 9 novembre un premier film des fêtes, de la prometteuse équipe derrière le méga succès Wedding Crashers. Aurons-nous droit à un autre classique instantané tel que Elf? Dieu sait que les bons films des fêtes sont rares.

Le film débute par une origine revue et corrigée du Père Noël, qui aurait eu un grand frère prénommé Fred. Gentil et avenant au départ, Fred a fini aigri et amer face à la sainteté de son petit frère, de loin le préféré de ses parents. Ainsi donc, alors que le père Noël; donne des cadeaux, Fred les reprend lorsque les comptes ne sont pas payés. Un besoin urgent d’argent ramène Fred au Pôle Nord pour travailler avec son frère à préparer Noël. Des complications, il va sans dire, s’ensuivent.

L’idée de faire incarner le mouton noir de la famille Claus par Vince Vaughn était bonne, quoiqu’un peu facile puisque Vaughn joue essentiellement le même personnage que d’habitude (voir Wedding Crashers, Dodgeball, The Break-up etc.). Celle de faire jouer Nick Claus (le Père Noël) par le généralement excellent Paul Giamatti est moins bien pensée puisque voilà un acteur qui dégage misère et névrose, des caractéristiques rarement associées au Père Noël. Donc si la prémisse est intrigante au départ, le scénario de Dan Fogleman ne fait absolument rien d’intéressant avec. Pire encore, on oublie que le film est une comédie et les rires sont limités à une séquence, le seul moment original du film, où les frères de gens connus se rassemblent dans un groupe de support à la « Alcooliques Anonymes ». On y retrouve les vrais Roger Clinton, Frank Stallone et Stephen Baldwin.

Le reste du film vogue entre la fausse sentimentalité crasse et la dépression. La solide équipe d’acteurs de soutien, de Kathy Bates à Rachel Weisz en passant par John Michael Higgins, n’aide aucunement, prisonnière de rôles sous-développés et accessoires.

David Dobkin réalise le tout comme s’il avait entre les mains un autre Elf (la meilleure comédie de Noël des 5 dernières années) mais c’est plutôt un autre Surviving Christmas (mauvais film de Noël de 2004 avec Ben Affleck) qu’il a devant lui. Quant à Vaughn, ses tirades acides habituelles ratent plus souvent la cible qu’autre chose même s’il fait un vaillant effort. Hélas, Fred Claus est aussi prévisible que la bouteille de Old Spice que l’on achète à papa et a autant de saveur qu’un vieux gâteau aux fruits laissé sur le comptoir d’une saison à l’autre.

par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise

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