Le jour d'après Affiche de film

Le jour d'après

The Day After Tomorrow

Lire en anglais

Critique

Roland Emmerich: l''homme qui nous a donné Universal Soldier, ID4 et la version américaine de Godzilla. Un expert en destruction vide et ridicule. Un expert en sentimentalité crasse substituée à de véritables émotions. Prenez ce 'cinéaste' et ajoutez-lui tous les clichés des films à catastrophe qu'Irwin Allen a tournés dans les années 70, de L'aventure du Poséidon à Tremblement de terre sans oublier les plus récents Titanic et Limite extrême. Vous obtiendrez ainsi une idée assez juste de cette catastrophe naturelle intitulée Le jour d'après/The Day After Tomorrow.

Lorsque le film débute, le climatologue Jack Hall tente de convaincre divers politiciens des dangers du réchauffement de la planète. Le vice-président américain, copié sur Dick Cheney, lui rit évidemment au visage, le gros pas gentil. Rira bien qui rira le dernier… Hall prédit que le réchauffement et la fonte du cap polaire deviendra un véritable problème, possiblement d'ici 100 ou 1000 ans. Oups… ses prédiction se réalisent plutôt dans la semaine qui suit. Quel expert! Et comme c'est le genre de film où chaque personne qui devrait surveiller son écran d'ordinateur est plutôt occupée à faire autre chose, les divers experts-intervenants-journalistes-politiciens du monde (99% américains évidemment) se font surprendre par une météo particulièrement vilaine et bien vite, tout l'hémisphère nord du globe est recouvert d'une couche de glace. Malgré le fait que des milliards de personnes se meurent, on se concentre plutôt dans la seconde partie du film sur Jack Hall qui décide d'aller chercher son fils, coincé à New York, en raquette. Non, je ne blague pas.

Ce film est d'un ridicule, mais alors d'un ridicule monumental. En fait, n'était-ce du ton condescendant et oh! combien sérieux choisi par Emmerich (qui signe aussi le scénario), Le jour d'après ferait office de parodie. Mais Emmerich y croit, à son petit film de série B, ce qui rend le tout encore plus ridicule. Il n'y a pas une séquence ni personnage que vous n'ayez vu dans un (ou même cent) film précédent, à commencer par ID4 du même réalisateur. Le scénario est à peu près pareil, remplacez seulement les extraterrestres par une tempête. Emmerich semble avoir comme fétiche la destruction de monuments américains (comme la Maison Blanche dans ID4). Ici il s'attaque au panneau Hollywood de Los Angeles avant de s'acharner une fois de plus sur la pauvre ville de New York.

Rendons à César ce qui appartient à César: les effets spéciaux sont souvent spectaculaires et réussis (si on oublie ces horribles loups) et c'est là que réside la seule attraction de ce film. Malheureusement (ou heureusement), vous avez pratiquement tout vu dans la bande-annonce. Et pratiquement tout ce que vous avez vu et espérez se déroule dans la première moitié du film. Une fois la première bordée de neige tombée, on chavire dans un roman savon de plus en plus exaspérant.

Donc le film peut être légèrement divertissant dans sa première heure, si on ne s'attend à rien, mais s'avère plutôt douloureusement désastreux dans son ensemble, mais pas dans le sens que vous le pensez.

par Nicolas Lacroix

vu en version originale anglaise

Change Location