Lorsque survint la mort tragique de lady Diana Spencer, le 30 août 1997, le premier ministre Tony Blair et son parti travailliste étaient au pouvoir depuis à peine trois mois. Elizabeth II, en revanche, régnait sur la Grande-Bretagne depuis 45 ans.
Lui, encore vert dans les questions de protocole et de gestion de crise, elle, traditionaliste et hostile aux effusions publiques, ont réagi à ce drame de façon opposée. À l’avantage de Blair, encensé pour sa compassion par des medias qui, du même souffle, reprochaient à la monarque son indifférence.
Or, dépassée par la tragédie, plus encore par l’immense affection du public pour la défunte, celle-ci a préféré se replier avec ses proches dans l’enceinte du château de Balmoral, en Écosse. Au bout de cinq jours, Blair réussira à la convaincre d’en sortir.