Match parfait Affiche de film

Match parfait

Fever Pitch

  • Date de sortie: vendredi 8 avril 2005
  • Genre: Comédie

  • Réalisateur: The Farrelly Brothers
  • Producteur: Bradley Thomas, Drew Barrymore, Gil Netter, Alan Greenspan, Nancy Juvonen, Amanda Posey
  • Scénario: Lowell Ganz, Babaloo Mandel
  • Studio: 20th Century Fox
  • Durée: 1h 41m
  • Site officiel: www.feverpitchmovie.com
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Critique

Deux de mes comédies favorites des cinq dernières années furent basées sur des romans de Nick Hornby. Les deux, About a Boy et High Fidelity, concernent des hommes-adolescents qui doivent choisir entre la maturité et la solitude éternelle de l’adolescence émotionnelle. Match parfait/Fever Pitch est un troisième film, au thème semblable, qui vient d’être tiré d’un livre de Hornby. Le livre, qui a eu droit à une adaptation britannique avec Colin Firth en 1997, est fortement américanisé par les frères Farrelly (Marie a un je-ne-sais-quoi, Shallow Hal) et se transpose du monde du soccer britannique au monde du base-ball américain, particulièrement celui des Red Sox en 2004.

Ben est un professeur de primaire, un gars décent, attentionné, drôle et sympathique. Lors d’une sortie avec certains de ses étudiants, il rencontre Lindsay Meeks, une femme d’affaires efficace, riche, forte, indépendante et elle aussi avec un bon sens de l’humour. C’est pratiquement le coup de foudre et les deux entament une relation qui semble évoluer naturellement, jusqu’à ce que le printemps arrive et que le terrible secret de Ben se manifeste : il est depuis son tout jeune âge un fanatique des Red Sox et ne manque aucun match de l’équipe de Boston. Au départ, cette caractéristique plaît à Lindsey, elle-même obsédée par son travail et pas toujours des plus disponible. Mais lorsque les choses deviennent vraiment sérieuses, Lindsay ne peut faire autrement que de forcer Ben à faire un choix dans ses priorités.

Difficile de trouver un signe plus fragrant d’américanisation que de passer du soccer au base-ball. Le film au complet souffre de cette manie de diluer pour le grand public. Résultat : on n’y retrouve ni la verve cinglante de Hornby, ni la méchanceté néanmoins bon enfant des Farrelly, ni le romantisme des productions britanniques comme Notting Hill, ni l’amour du sport comme dans Bull Durham. En fait, on n’y retrouve pas grand chose, mis à part quelques blagues bien placées (et, selon moi, improvisées) de Fallon et une autre performance relativement sympathique de Barrymore. Là encore, la chimie laisse à désirer entre les deux stars.

Rien dans le film n’est traité en profondeur, surtout pas l’extraordinaire parcours des Sox. Tout au plus, les Farrelly marquent quelques points en mettant en évidence les différences fondamentales des préoccupations féminines et masculines. Cela est plus dû au scénario de Babaloo Mandell et Lowell Ganz qu’aux efforts des Farrelly. La réalisation manque cruellement de rythme et le film tombe rapidement à plat entre les quelques séquences « cutes » de séduction du couple.

Comédie romantique compétente sans plus, pas mauvaise mais pas mieux que moyenne, Match parfait ne rejoindra certainement pas les deux adaptations précédentes de Nick Hornby au palmarès de mes comédies favorites. On a un peu l’impression d’une semie-suite à Les 50 premiers rendez-vous sans Adam Sandler et sans aucune invention. À voir si vous êtes facilement séduit(e).

par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise

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