X-Men : L'engagement ultime Affiche de film

X-Men : L'engagement ultime

X-Men: The Last Stand

  • Date de sortie: vendredi 26 mai 2006
  • Genre: Action, aventure

  • Réalisateur: Brett Ratner
  • Producteur: Lauren Shuler Donner, Ralph Winter, Avi Arad
  • Scénario: Simon Kinberg, Zak Penn
  • Studio: 20th Century Fox
  • Durée: 1h 44m
  • Site officiel: www.x-menthelaststand.com
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Critique

À peine amorcées (les deux premiers films n’ayant qu’effleuré la vaste mythologie des X-Men de la bande dessinée de Marvel), les aventures cinématographiques de nos mutants chéris s’achèvent déjà. Le premier X-Men gardera toujours une place de choix pour les amateurs de super héros comme étant la première à prendre son sujet vraiment au sérieux et en ayant les moyens techniques pour adapter une bande dessinée à l’écran convenablement. Le réalisateur Bryan Singer, qui a si bien lancé la vague, a cependant abandonné sa création, la laissant entre les mains de Brett Ratner (Heure limite/Rush Hour), un tâcheron dont les aptitudes restaient à prouver. Finalement, les « dommages » sont mineurs.

La découverte d’un nouveau mutant qui sert de « remède » pour les autres, enrayant toute mutation chez un individu de façon définitive, divise plus que jamais les humains, les mutants du professeur Xavier et les mutants de la confrérie de Magneto. Les trois camps finiront donc par s’affronter sur l’île d’Alcatraz, transformée d’une prison en un endroit prometteur de « normalité » pour ceux qui la désirent.

La présence des mêmes producteurs pour les trois films assure que les changements effectués par Ratner sont minimes. La musique est un peu plus tonitruante, le montage plus serrée (trop), la direction photo plus claire. Sinon, l’univers reste identique aux deux premiers films.

Le scénario de Simon Kinberg et Zak Penn offre de superbes clins d’oeils aux fans de la série. La séquence d’ouverture notamment, qui nous permet de voir Magneto et Charles Xavier 20 ans plus tôt en utilisant les acteurs Ian McKellen et Patrick Stewart, renverse. Les maniaques verront également enfin la « danger room » où s’entraînent les X-Men et auront même un aperçu sympathique des fameux Sentinels.

Le plus grand défaut de X-Men : L’engagement ultime est sa courte durée. Il manque au moins une demi-heure au film pour qu’il rende vraiment justice à la gravité de ses événements tels que la disparition de certains personnages (qui soit choisissent le remède ou périssent dans l’action). Le rythme effréné nuit certainement au film, qui aurait été plus poignant et plus digne de son rôle de dernier film de la saga. Car Fox semble avoir voulut sinon fermer la boucle, à tout le moins mettre fin à une étape de la saga X-Men. Des films axés sur Magneto et Wolverine sont toujours prévus mais pour ce qui est d’un quatrième film de la série lancée par Bryan Singer, tous les doutes sont permis.

Certains personnages majeurs de la série sont supplantés par des nouveaux venus, comme la canadienne Ellen page dans la peau de Kitty Pryde et le visage de Kelsey Grammer sous le maquillage bleu de Beast (Hank McCoy pour les moins intimes). Plusieurs de ces changements choqueront d’ailleurs les fans les plus pointilleux de la bande dessinée car l’intrigue du film prend d’énormes libertés avec la saga de Phoenix et les mutants en général.

Halle Berry s’est assurée, telle qu’elle se le promettait, d’un rôle augmenté pour Storm. De même Ian McKellen et Hugh Jackman demeurent les têtes d’affiches, au détriment des autres. Anna Paquin, James Marsden et Patrick Stewart en souffrent donc. Néanmoins, une fois les positifs et les négatifs tabulés, ce troisième film satisfera plus qu’il ne décevra les amateurs de la série cinématographique. Sauf que le potentiel y était pour un film grandiose et tout ce que Fox nous a offert est un film d’action un peu plus réussi que la moyenne. Bis repetita placent.

par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise

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