Les Bagnoles

Critique

Voici donc ce film qui devait représenter le dernier lancement de l’association Pixar-Disney. Et l’essoufflement se sent. Si les plus récentes productions du studio (Monstres Inc. et Les Incroyable) représentent le summum des films de Pixar, on ne peut qu’être déçu de cette production tout à fait moyenne.

Le monde de Bagnoles propose un univers dénué d’être humains, où ce sont les véhicules qui possèdent âme et don de la parole. Lightning Mcqueen, un jeune bolide de course ambitieux et sûr de lui, se retrouve forcé de passer quelques jours dans la petite ville de Radiator Springs. Au contact du charme tranquille de la vie de campagne, il reverra ses priorités.

Les problèmes de Bagnoles commencent, comme vous pouvez le constater, avec le scénario éculé, qui n’est ni plus ni moins qu’une copie de Doc Hollywood, déjà cucul en 1991. Le second problème est que le film manque cruellement de personnages attachants. On a beau avoir droit aux voix d’Owen Wilson, Paul Newman, Bonnie Hunt et Larry The Cable Guy, les personnages manquent de dimension et de personnalité.

Ironiquement, Bagnoles est très lent à démarrer, et teste la patience des enfants et des adultes. Plus on avance, meilleur est le film mais il lui faut au moins 30 à 45 minutes avant qu’un peu de plaisir s’installe. Problème final et fatal : le film est, plus souvent qu’autrement, sans aucun humour.

On se demande bien où est passée l’inspiration géniale qui animait Les Incroyable, la folie débridée de Monstres, Inc. ou l’amour des personnages de Histoires de jouets. C’est de rigueur peut-être mais tout de Bagnoles est trop mécanique, automatique et calculé, caractéristiques auxquelles Pixar ne nous avait pas habitués. Il propose certes des images absolument renversantes mais c’est tout.

Il nous reste à espérer que Bagnoles n’est qu’un accident de parcours et que Pixar et Disney, leur couple renouvelé, auront de plus beaux enfants à nous proposer à l’avenir.

Par Nicolas Lacroix
Vu en version originale anglaise