Les Nuits de Talladega : La Ballade de Ricky Bobby Affiche de film

Les Nuits de Talladega : La Ballade de Ricky Bobby

Talladega Nights: The Ballad of Ricky Bobby

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Critique

Ron Burgundy s’est recyclé en pilote de NASCAR, le saviez vous? Car Les Nuits de Talladega : La Ballade de Ricky Bobby ressemble beaucoup à Anchorman : The Legend of Ron Burgundy, en plus drôle. Même acteur principal, Will Ferrell, même réalisateur, Adam McKay, et mêmes scénaristes, soit Ferrell et McKay. Par contre cette fois les comparses frappent encore plus juste et de façon qui rejoindra un plus grand public avec ce sport américain typique qu’est la course NASCAR.

Depuis sa naissance dans un bolide allant à plus de 200 km/h, le petit Ricky rêve d’aller vite. La seule leçon que son nomade de père lui a léguée est que « Si t’es pas premier, t’es dernier » et Ricky entend l’appliquer toute sa vie. Lorsqu’on lui offre la chance de devenir pilote, Ricky est rapidement imbattable. Du moins, jusqu’à l’arrivé de Jean Girard, un français chiant (en existe-t-il d’autre sorte au cinéma?) venu de la Formule 1 pour humilier Ricky et lui faire tout perdre.

La familiarité entre Talladega Nights et Anchorman est indéniable et leurs trames narratives semblable : Ron Burgundy aussi perd tout aux mains d’une rivale. Heureusement, Ricky Bobby est plus humain et donc plus drôle que Burgundy. L’acteur ne recule encore devant rien pour faire rire, même si cela implique de courir sur la piste en sous-vêtement en criant qu’on est en feu.

Ferrell s’est également fort bien entouré, une fois de plus. Même s’il manque l’irremplaçable Steve Carell, John C. Reilly fait tout ce qu’il peut pour faire rire et réussit, tandis que Gary Cole incarne le père détestable de Ricky avec aplomb. Il en va de même pour Sacha Baron Cohen dans le rôle de Jean Girard ainsi que pour Jane Lynch, que vous reconnaîtrez de 40 Year-old Virgin.

Il va sans dire que toute bonne comédie de ce genre offre des apparitions de véritables pilotes, propriétaires et commentateurs de NASCAR et celui-ci ne fait pas exception.

McKay garde le rythme constant et l’intrigue avance sans trop de temps morts. Les scènes de course ont semblé, du moins aux yeux du néophyte que je suis, authentiques. De toute façon, les enjeux de la course ne sont pas vraiment le point principal du film.

Ferrell et McKay se paient la tête de l’Amérique « redneck » tout en respectant le sport et ses conventions, ce qui n’est pas évident. Le personnage de Ricky Bobby chemine au long du film et les scénaristes semblent croire que les spectateurs feront de même. Quoi qu’il en soit, Ricky Bobby est une autre belle et folle création de Ferrell, à ranger avec Mugatu, Buddy le lutin et Ron Burgundy.

par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise

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