Resident Evil : L'Extinction Affiche de film

Resident Evil : L'Extinction

Resident Evil: Extinction

  • Date de sortie: vendredi 21 septembre 2007
  • Genre: Action, aventure

  • Réalisateur: Russell Mulcahy
  • Producteur: Jeremy Bolt, Robert Kulzer, Paul W.S. Anderson
  • Scénario: Paul W.S. Anderson
  • Studio: Columbia Pictures
  • Durée: 1h 34m
  • Site officiel: www.sonypictures.ca/french/movies/residentevil
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Critique

Sans rien révolutionner, le premier film de la série Resident Evil, lancé en 2002, figurait tout de même comme la meilleure adaptation de jeu vidéo tournée à ce jour. Oui, vous avez raison, la compétition était plutôt anémique. N’empêche. Le studio Screen Gems nous revient avec un troisième film (c’est la mode cette année, il faut leur pardonner) tourné par un réalisateur différent mais écrit par le scénariste des deux autres films (Paul W.S. Anderson, le mal aimé, un des cinéastes de genre les plus décriés des dernières années). On dit en plus que c’est le chant du cygne pour l’actrice Milla Jovovich, qui incarne l’héroïne Alice dans cette série de films.

Cinq ans ont passé depuis les événements de Resident Evil : Apocalypse, depuis que Carlos, Jill et L.J. ont enlevé Alice des mains de la corporation Umbrella. Le virus T s’est répandu à travers la planète et le monde s’est transformé en désert sans fin tandis que les dirigeants d’Umbrella, toujours enfouis sous terre, cherchent la trace d’Alice pour l’utiliser afin de développer une cure au virus.

Ne cherchez pas trop de continuité entre les deux plus récents films. Jill Valentine a complètement disparu du scénario, sans explication (on la remplace par le personnage de Claire Redfield, incarné par Ali Larter de Heroes). Idem pour la petite Angie. L.J. et Carlos font quant à eux maintenant partie du convoi de Claire tandis qu’Alice erre de son côté telle une Mad Max en moto. Donc, pour la continuité, on repassera.

D’ailleurs une chose que les cinéphiles reprochent à M.Anderson (qui a aussi fait Event Horizon, Soldier et Alien vs Predator) est sa tendance dérivative, son habitude de « s’inspirer » des autres pour ses scénarios. Ici, il copie George Miller (The Road Warrior), Hitchcock (avec Les Oiseaux), George Romero (Day of the Dead) et lui-même (les 5 premières minutes reprennent plan pour plan le premier film de la série), entre autres. On repassera pour l’originalité aussi.

Le film est un gâchis de séquences sans grand rapport entre elles, sans tension, beaucoup de bruit pour pas grand-chose en bout de ligne. On sent tout au long un désintérêt du cinéaste Russel Mulcahy, incapable de remplir les promesses faites par son film Razorback il y a presque 25 ans. Ou peut-être est-ce la faute d’un studio qui cherche à aseptiser ses films d’horreurs pour plaire aux préadolescents. Peu importe le coupable, Resident Evil : Extinction complète le virage vers l’action au détriment de l’horreur, alors que la série de jeu Resident Evil est purement de l’horreur, tel qu’entamé par le second film. Pourtant, les séquences d’action ne semblent pas avoir bénéficié d’un budget suffisant pour les rendre grandioses ni même enlevantes. Rien que les pirouettes incessantes de Milla Jovovich, qui doit être heureuse de faire payer un studio (et le public) pour ses sessions de work out.

Parlant de l’ex madame Luc Besson (une actrice que j’aime bien, soit dit en passant), voulez-vous bien me dire pourquoi Mulcahy la filme avec 6 pouces de fond de teint pendant tout le film? Essaie-t-il de pousser plus loin l’analogie Alice-Messie en la transformant en poupée de cire? Le visage de Jovovich détonne tellement avec celui des autres acteurs qu’on dirait parfois qu’elle a été superposée par ordinateur parmi de véritables acteurs. À moins évidemment qu’il ne s’agisse de placement de produit l’Oréal…

Je suis un fan invétéré des films de zombies, et un fan des deux premiers films de la série Resident Evil, des plaisirs coupables amusants à souhait. Malgré cela, je me suis emmerdé tout au long de Resident Evil : Extinction, dont le titre est surement prophétique pour cette franchise.

Par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise

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