Dans un scénario très très mince typique, Scott se fait larguer par sa copine qui semble s’être tapée tous les mecs de l’école dans son dos, incluant le chanteur d’un groupe punk joué par Matt Damon. Scott décide de partir en Europe à la poursuite de sa correspondante Internet, une allemande nommée Meike qu’i avait d’abord prise pour un garçon. Scott part donc en compagnie de son meilleur ami Cooper (Jacob Pitts qui imite à la perfection David Spade) et ils rejoignent les jumeaux Jenny et Jaime en France. S’en suit une série de vignettes alors que le quatuor se dirige vers Berlin.
Dans une entrevue, le trio derrière le scénario du film, Alec Berg, David Mandell et Jeff Schaffer, expliquait que le film avait été construit autour d’idée de gags que le trio avait eues. On les croit sur parole en voyant le film. On enchaîne les incidents sans aucune finesse ni lien et encore moins de logique. On se rend du point A au point E en faisant touts les détours possible pour étirer le temps. Et on s’emmerde.
Si deux des jeunes interprètes sont sympathiques, ils n’ont pas la présence requise pour être aussi mémorables que les Stifler et autres personnages reconnus de ce genre de comédies. La jolie Michelle Trachtenberg de la série Buffy The Vampire Slayer est possiblement celle qui tire le mieux son épingle du jeu tandis que Pitts fait sourire ici et là. Le principal problème est le « héros » du film, joué par Scott Mechlowicz, une espèce de sous-produit de Freddie Prinze Jr. Et pas plus supportable, c’est vous dire. Leurs péripéties ne sont pas plus mémorables et les quelques apparitions de vedettes comme Lucy Lawless (Xena) en maîtresse sado-maso sont à peu près les seuls éléments qui amusent un peu. Il faut aussi souligner la réalisation de Jeff Schaffer, vivante et assez originale, elle, en contraste violent avec le reste.
Le film n’est donc pas assez outrancier pour vraiment faire sa marque et certainement pas assez drôle pour valoir le déplacement. Eurotrip c’est aller bien loin pour perdre son temps.
par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise