The Crimson Rivers 2: Angels of the Apocalypse
Le commissaire Neimans et le capitaine Reda joignent leurs talents d'enquêteurs lorsqu'une série de meurtres laisse croire à l'arrivée prochaine de l'Apocalypse prédite par la Bible.
On dit que Jean-Christophe Grangé, qui avait écrit le roman original (dont fut tiré le premier film) n'arrivait pas à trouver une intrigue pour cette seconde aventure. Luc Besson s'est présenté avec une idée et a écrit le scénario. Et le changement est évident: si le roman de Grangé se tenait rudement bien sauf en toute fin de parcours, le scénario de Besson prend l'eau dès le départ et nous confronte à des scènes à la limite de la parodie comme ces innombrables plans de nuages s'amoncelant dans le ciel. On sait dès le départ que le ridicule sera au rendez-vous quand un prêtre arrive au monastère et décide de coucher dans la chambre 13… que les autres prêtres s'empressent de déclarer maudite! Ça tombe rudement bien.
Olivier Dahan, le réalisateur, vient du clip et ça se sent: le montage est dynamique, pour ne pas dire épileptique par moments. Visuellement c'est adroit ici et complètement cliché là. Plus souvent qu'autrement, ça ne s'élève pas au-delà de 'film de suspense 101' comme atmosphère. L'horripilante musique de Colin Towns n'aide en rien, étant tout droit sortie de parodies de films d'horreur et soulignant au marqueur fluorescent chaque petit moment de 'menace'.
Jean Reno revient sous les traits du commissaire Niemans, appuyé cette fois par Benoît Magimel et Camille Natta. Le plus brillant du lot est certainement Vincent Cassel, qui s'est Cassé et ne figure donc pas au générique. Johnny Hallyday fait une courte apparition et Christopher Lee prête son imposante stature au projet dans un rôle qui, malheureusement, n'est pas digne de lui.
Malgré les quelques incongruités et des prêtres assassins se prenant pour Jackie Chan, la première partie du film arrive à installer une aura de mystère relativement intrigante, mais plus on avance et explique, plus l'intérêt s'effrite. Jusqu'à ce que l'intérêt fasse place au fou rire, qui ne cessera qu'avec le générique de fin. On se désole encore plus de voir la dégringolade parce que le départ était prometteur.
Rares plaisirs: les quelques moments (volontairement) drôles, le parfait français de Christopher Lee (qui parle couramment cinq ou six langues), quelques effets 'gore' amusants. Et le visage de chien battu de Jean Reno, qu'on aime même lorsqu'il nage en plein merdier. Apocalyptique certes, mais pas pour les bonnes raisons.
par Nicolas Lacroix
vu en version originale française