Cannes : Star Wars Épisode 3, un message anti-Bush?

16 mai, 2005

George Lucas a présenté dimanche à Cannes le troisième volet de la nouvelle trilogie Star Wars et semble avoir repris la politique là où Fahrenheit 9/11 avait laissé le festival cinématographique l’an dernier. Les spectateurs européens et Lucas lui-même ont noté les similarités entre la démocratie déchue de La revanche des Sith et l’état du monde actuel, particulièrement le gouvernement de l’autre George, W. Bush.

Le réalisateur affirme avoir basé l’intrigue de cette nouvelle trilogie sur les moments dans l’histoire où la liberté est devenue fascisme, sans se douter que la réalité de 2005 allait coller d’aussi près à son film. Sans jamais mentionner le président américain, Lucas a tout de même donné son opinion sur la politique étrangère actuelle de l’Amérique.

« Nous avons financé Saddam Hussein, sans le voir comme un ennemi, pour qu’il se batte à notre place en Iran, tout comme nous avons fait au Vietnam dans le temps. Les parallèles entre ce qui s’est passé au Vietnam et ce qui se passe en Iraq sont incroyables » affirme le cinéaste. « Par contre, ajoute-t-il en riant, lorsque j’ai écrit le film, la situation en Irak n’existait pas encore ».

Certaines phrases dans les dialogues font pourtant directement référence au président Bush et à ses déclarations, comme lorsque Anakin dit à Obi_wan que « If you are not with me, then you are my enemy» (Si tu n’est pas avec moi, alors tu es mon ennemi). Il s’agit d’un écho assez clair de l’ultimatum international de Bush après le 11 septembre : « Soit vous êtes avec nous, ou vous êtes avec les terroristes ».

Quoi qu’il en soit, les considérations politiques présentes à Cannes seront sûrement bien loin dans l’esprit des fans qui pourront voir le film le 19 mai. Surveillez notre critique à venir cette semaine à temps pour la sortie.


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