John Waters

Biographie de John Waters:

JOHN WATERS

Date de naissance: 22 avril 1946

Avec des surnoms peu flatteurs comme «Pope of Trash» (Pape des poubelles) et «Prince of Puke» (Prince du vomi), il était évident que John Waters n'allait pas réaliser des films pour Disney.

Enfant, il était fasciné par la violence et l'hémoglobine. Il se rendait à la cour de sa ville natale où s'empilait des tas de ferrailles et fantasmait à propos de terribles accidents de voitures. Un de ses souvenirs les plus mémorables a été de voir du vrai sang sur le siège d'un des bolides.

À Baltimore où il est né et a grandi, John Waters a satisfait ses désirs primaires en matière de cinéma. Mais ce n'était pas suffisant, car il voulait véritablement plonger dans cet univers. Ainsi, il a commencé à réaliser des courts-métrages en format 8 mm, puis est passé à des œuvres en 16 mm. Souhaitant partager ses accomplissements au-delà de son cercle d'amis et sa famille, il a également loué des salles afin de les présenter au public.

Son premier long métrage, Mondo Trasho (1969), met en scène des poulets qu'on tue et un auto-stoppeur nu. N'ayant pas de permis pour filmer des images de nudité en public, le principal intéressé a été accusé de «complot visant à commettre un outrage à la pudeur» après avoir été que les autorités policières aient réussi à lui mettre la main dessus, lui qui s'est sauvé à l'arrivée des forces de l'ordre.

Pour Multiple Maniacs (1969), son second long métrage, il a été influencé par les meurtres commis la famille Manson. Il a donné vie à une bande de démesurés qui volent et tuent les gens bien nantis habitant dans les villes qu'ils visitent.

Puis, le réalisateur a atteint des sommets de perversion avec Pink Flamingos (1972), un film un homme mange les excréments d'un chien, des images où on voit très bien un homme complètement nue et une femme, en tenue d'Ève, qui fait l'amour avec un poulet vivant, ce qui mène à sa mort.

La plupart des premiers films de l'Américain ont pu compter sur la présence de l'imitatrice Divine. Hairspray (1988), sa réalisation la plus commerciale de sa carrière, s'articule autour d'une adolescente en surpoids (Divine prête ses traits à sa mère) qui rêve de devenir une star durant les années 1960. Cette comédie a fait de Ricki Lake – l'interprète de l'adolescente Tracy Turnblad – une vedette instantanée. Plus tard, le film a été adapté avec grand succès sur Broadway. Hairspray est devenu la première production cinématogrpahique de John Waters a recevoir des nominations, dont celle pour le Grand prix du jury au Festival de Sundance et six autres à un gala des Independent Spirit Awards.

Malheureusement, la satisfaction de pouvoir offrir cette œuvre a été assombrie par le décès de l'artiste Divine survenu tout juste après la première, elle qui a été victime d'une attaque de cœur. Le cinéaste a donc été forcé de faire appel à d'autres acteurs pour ses projets suivants, comme ce fut le cas avec Cry-Baby (1990) dont le haut de l'affiche a été confié à Johnny Depp. L'ancien actrice de la porno Traci Lords fait également partie de la distribution. Cette comédie dotée d'un budget de 11 millions $US a toutefois seulement incité les cinéphiles américains à dépenser huit millions $US pour la voir. Ensuite, John Waters a réussi à convaincre Kathleen Turner et Sam Waterston de se retrouver devant les caméras de son film Serial Mom (1994) porté par une mère tueuse en série. Mais encore une fois, l'oeuvre a été présentée à perte, générant des recettes moindres que la précédente.

Sa route de l'Américain s'est poursuivie avec Pecker (1998), un long métrage pouvant compter sur le talent de Edward Furlong et Christina Ricci. Par contre, seulement deux millions $US ont résonné dans les caisses. Téméraire, l'homme a remis ça lors de la sortie de Cecil B. DeMented (2000) dont la principale tête d'affiche est Melanie Griffith. Si le budget de production ne s'est élevé qu'à 10 millions $US, le résultat au box-office a été presque nul: à peine plus de un million $US. Comme si ce n'était pas suffisant, la star du film a même été finaliste à l'obtention du Razzie Award remis à la pire actrice.

Sa comédie A Dirty Shame (2004) avec Tracey Ullman, Johnny Knoxville et Selma Blair, s'intéresse quant à elle à une femme qui devient accro au sexe après avoir été victime d'une commotion. Le long métrage a eu droit à sa première au Festival du film de Toronto, mais les critiques ont été grandement négatives.

Aussi acteur à ses heures – il apparaît notamment dans ses œuvres –, il a accepté de prendre part à plusieurs projets dont la majorité à la télé. Une lecture à table de son film osé Pink Flamingos a été captée devant caméra plus de 40 ans après sa sortie et est devenue l'oeuvre Kiddie Flamingos (2015).

Filmographie (réalisateur):

Kiddie Flamingos (2015)
A Dirty Shame (2004)
Cecil B. Demented (2000)
Pecker (1998)
Serial Mom (1994)
Cry-Baby (1990)
Hairspray (1988)
Polyester (1981)
Desperate Living (1977)
Female Trouble (1974)
Pink Flamingos (1972)
Multiple Maniacs (1970)
Mondo Trasho (1969)
Eat Your Makeup (1968)

Filmographie (acteur):

Alvin and the Chipmunks: The Road Chip / Alvin et les Chipmunks : Sur la route (2015)
Suburban Gothic (2014)
Excision (2012)
Mangus! (2011)
Hairspray (2007)
In the Land of Merry Misfits (2007)
Each Time I Kill (2007)
Seed of Chucky / Génération Chucky (2004)
Blood Feast 2: All U Can Eat (2002)
Cecil B. Demented (2000) (son nom n'apparaît pas au générique pour ce rôle)
Sweet and Lowdown / Accords et désaccords (1999)
Welcome to Hollywood (1998)
Pecker (1998) (voix) (son nom n'apparaît pas au générique pour ce rôle)
Anarchy TV (1998)
Serial Mom (1994) (voix) (son nom n'apparaît pas au générique pour ce rôle)
Homer and Eddie (1989)
Hairspray (1988)
Something Wild (1986)
Pink Flamingos (1972) (voix) (son nom n'apparaît pas au générique pour ce rôle)
Mondo Trasho (1969) (voix) (son nom n'appraît pas au générique pour ce rôle)

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