Oliver Stone

Biographie de Oliver Stone:

OLIVER STONE

Date de naissance: 15 septembre 1946

«Mes films sont avant tout des drames dans lesquels des personnes sont aux prises avec des problèmes personnels. Je me considère plus comme un auteur dramatique que comme un réalisateur de films politiques. Ce qui m'intéresse, ce sont les points de vue différents», a déjà laissé savoir Oliver Stone.

Compte tenu de son penchant pour la politique, il n'est pas surprenant qu’Oliver Stone soit l'un des réalisateurs les plus controversés des États-Unis. Ses films sur la guerre du Viêt Nam obligent les Américains à regarder en face la réalité d'une guerre qu'ils tentent désespérément d'oublier et les forcent à traiter différemment ceux qui y ont combattu.

Né à New York dans un milieu privilégié, Oliver Stone a grandi en nourrissant sa passion pour le cinéma. Ses parents ont divorcé quand son père, un courtier prospère de Wall Street, a subi des revers financiers. Le garçon, dont la mère était souvent partie en vacances en France, a ainsi été élevé par une gouvernante.

Après une année passée à Yale, Oliver Stone a abandonné ses études et est allé vivre au Viêt Nam où il a enseigné l'anglais pendant un an. Il est ensuite parti pour le Mexique, où il a vécu pendant un an, a écrit un roman et s’est fait arrêter pour possession de marijuana. Il a continué à avoir des problèmes de drogue, car en juin 1999, on l'a à nouveau arrêté pour possession de haschich et conduite en était d’ébriété.

En 1967, comme des milliers d'autres hommes à l'époque, il s’est enrôlé dans l’armée et est parti pour le Viêt Nam où il a reçu, durant son année de service, la Bronze Star for Valor et le Purple Heart with First Oak Leaf Cluster, deux hautes distinctions.

Comme beaucoup de survivants de la guerre du Viêt Nam, Oliver Stone a dû suivre une thérapie, ce qui dans son cas s’est traduit par des films à gros budget sur la guerre et ses répercussions. Il a étudié le cinéma à la New York University avec Martin Scorsese, et a commencé sa carrière cinématographique comme scénariste.

En 1974, il a écrit, monté et réalisé Seizure, son premier long métrage. Le traumatisme psychologique – thème dominant du film – a préparé le terrain pour le prochain projet du réalisateur, Midnight Express (1978). Ce film lui a valu son premier Oscar pour la meilleure adaptation d’un scénario.

Au début des années 1980, Oliver Stone s’est concentré sur l'écriture et a terminé un certain nombre de scénarios, dont ceux pour les films Conan the Barbarian (1982), Scarface (1983) et Year of the Dragon (1985).

En 1986, ce fut pour lui la consécration en tant que réalisateur avec Platoon. Le film, acclamé par les critiques du monde entier, a redéfini la façon de porter la guerre à l'écran et a valu à Oliver Stone son premier Oscar pour la réalisation ainsi que l'Oscar du meilleur film.

Son œuvre suivante, Salvador (1986), a pris pleinement un virage politique que Platoon n’avait fait qu'amorcer. Ce film a récolté de nombreux éloges qui se sont répétés avec Wall Street (1987), une histoire d'avidité, de corruption et de pouvoir qui reflète l'état d'esprit des Américains durant les années 1980.

Après avoir terminé Talk Radio (1988), Oliver Stone a réalisé le second volet de sa trilogie sur le Viêt Nam, Born on the Fourth of July (1989), qui a reçu de très bonnes critiques et a permis au principal intéressé de gagner une deuxième fois l'Oscar de la meilleure réalisation. Toutefois, le film a aussi marqué le début de critiques formulées à l’endroit du cinéaste à qui on a reproché l'interprétation faite de certains événements historiques, notamment sa propension à transformer les protagonistes de ses films en figures comparables au Christ.

Un scandale a éclaté à la sortie de JFK (1991). Le film gravite autour du personnage de Jim Garrison, un procureur de La Nouvelle-Orléans persuadé que l'assassinat du président Kennedy est le résultat d'une conspiration et que les plus hautes sphères du gouvernement s'activent à en dissimuler les preuves. Non seulement le long métrage a-t-il obligé le Congrès américain à réexaminer des dossiers auparavant classés concernant l'assassinat, mais il a ranimé l’intérêt du pays pour le cas Kennedy et les événements qui y sont reliés. Le film a assuré à Oliver Stone huit nominations aux Oscars, y compris une pour la meilleure réalisation.

En 1993, le cinéaste a terminé sa trilogie sur le Viêt Nam avec Heaven and Earth. Mais, contrairement aux autres volets, ce film, narré par une Vietnamienne a fait peu d'entrées aux guichets des salles obscures. Le projet suivant, Natural Born Killers (1994), raconte l'histoire de tueurs en série. Il a été encensé par ceux qui y ont vu une condamnation de la glorification de la violence par les médias, et décrié par ceux qui ont affirmé qu'il ne fait guère mieux que glorifier cette même violence qu'il prétend condamner.

Pour sa part, le long métrage U-Turn (1997) suit l'antihéros Sean Penn au cours de son séjour imprévu dans un bled de l'Arizona. Cette comédie noire a reçu des critiques très moyennes, a fait peu d’argent sur grand écran et a rapidement quitté l'affiche. Cette même année a marqué la sortie d'un roman autobiographique, «A Child's Night Dream».

En 1999, Oliver Stone a repris son rôle de réalisateur en tournant Any Given Sunday, un film qui analyse les rouages de la politique dans la Ligue nationale de football. Son long métrage suivant n’a été offert aux cinéphiles que cinq ans plus tard, soit en 2004. L’épopée Alexander (2004) met en scène Colin Farrell. Le retour attendu du cinéaste n’a pas été un succès, car la coûteuse production a généré beaucoup moins que les 150 millions $US nécessaires à sa production. Elle a de plus été violemment écorchée par la presse.

Les critiques ont heureusement donné de bien meilleures notes à ses films suivants: World Trade Center (2006) – revenant sur les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis –, W. (2008) –s’intéressant à la vie du président George W. Bush – et Wall Street: Money Never Sleeps (2010).

En 2012, l’Américain a proposé l’explosif long métrage Savages (2012) pouvant compter sur la présence de Blake Lively et Benicio Del Toro, avant d’amorcer The Untold History of the United States, une série documentaire de 12 épisodes. Il a poursuivi dans ce genre avec Mi Amigo Hugo, un hommage au leader vénézuélien Hugo Chavez, un an après sa mort.

La réalité a une fois de plus rejoint la fiction pour le réalisateur avec Snowden (2016), une œuvre biographique dans laquelle Joseph Gordon-Levitt prête ses traits à Edward Snowden, un ancien employé de la CIA et de l’Agence nationale de sécurité des États-Unis qui a révélé l’existence du programme d’écoute et de surveillance Prism.

Les deux premiers mariages d’Oliver Stone se sont soldés par un divorce. Son premier, avec Najwa Sarkis, a duré cinq ans pour se terminer en 1976. Avec Elizabeth, sa seconde femme, il a deux fils, Sean et Michael. Il a également une fille, Tara Chong Stone, dont la mère est Sun-jung Jung, sa troisième épouse.

Filmographie (réalisateur):

Snowden (2016)
Savages / Sauvages (2012)
Wall Street: Money Never Sleeps / Wall Street: l’argent ne dort jamais (2010)
W. (2008)
World Trade Center (2006)
Alexander / Alexandre (2004)
Any Given Sunday / Les héros du dimanche (1999)
U Turn (1997)
Nixon (1995)
Natural Born Killers / Nés pour tuer (1994)
Heaven & Earth (1993)
JFK (1991)
The Doors (1991)
Born on the Fourth of July / Né un 4 juillet (1989)
Talk Radio (1988)
Wall Street (1987)
Platoon (1986)
Salvador (1986)
The Hand (1981)
Seizure (1974)

Change Location