Doom (v.f.) Affiche de film

Doom (v.f.)

Doom

  • Date de sortie: vendredi 21 octobre 2005
  • Genre: Action, aventure, horreur, thriller

  • Réalisateur: Andrzej Bartkowiak
  • Producteur: John Wells, Lorenzo di Bonaventura
  • Scénario: Wesley Strick, Dave Callaham
  • Studio: Universal Pictures
  • Durée: 1h 44m | Classification: 16+
  • Site officiel: www.doommovie.com
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Critique

J’ai déjà écrit que les mauvais films venaient de Mars, en réactions aux sorties de Mission sur Mars, Ghosts of Mars et Red Planet à l’intérieur d’à peu près 18 mois en 2000-2001. Le même constat s’applique à Doom, qui non seulement vient de Mars mais avec le bonus d’être une adaptation de jeu vidéo, ce qui place la barre encore plus bas. C’est donc avec des attentes pour le moins diminuées qu’on approche Doom adapté surtout du jeu Doom 3 paru en 2004.

Une équipe tactique d’intervention est envoyée sur Mars pour découvrir pourquoi on a perdu toutes communications avec une station de recherche. Une fois sur place, les soldats découvrent que des expériences avec de l’ADN extraterrestre ont créé des monstres meurtriers.

Si Doom, un des premiers jeux d’ordinateurs en trois dimensions, a révolutionné le jeu tel qu’on le connaissait, Doom le film ne révolutionne absolument rien. Zéro originalité, zéro invention, zéro désir de sortir des sentiers battus à mort. Le scénario de Wesley Strick et David Callaham (eh oui! Ils ont dû être deux pour copier autant de films) reste bien ancré dans le cliché, à mi chemin entre Aliens, Resident Evil et ces productions de série Z lancées directement en vidéo et mettant généralement en vedette Lorenzo Lamas ou Casper Van Dien.

Ce n’est pas le travail du réalisateur Andrzej Bartkowiak qui élève ce matériel dérivatif. Bartowiak, jadis un directeur photo compétent, s’est transformé en réalisateur de films d’action de second rang mettant en vedette Jet Li et/ou le rapper DMX (Roméo doit mourir) et même, dans un grand élan d’ambition, Steven Seagal et DMX (Exit Wounds. Bartkowiak se contente de suivre les règles du genre dans sa mise en scène sans saveur.

Outre le jeu de Rosamund Pike (Meurs un autre jour), plus horrible que les créatures du film (son jeu, pas elle on s’entend), la distribution s’acquitte correctement de sa tâche. Dwayne « The Rock » Johnson continue de démontrer une présence à l’écran difficile à nier, tandis que Karl Urban fait de son mieux avec le rôle sous-développé de John Grimm. Le reste des membres de l’escouade tactique représente lui aussi les clichés typiques renvoyant directement à Predator et Aliens. On retrouve donc le croyant, le dur à cuire afro-américain, le tombeur afro-américain, le répugnant et finalement le petit nouveau qui ne fera pas vieux os.

À part deux courtes séquences légèrement amusantes, Doom suscite très peu d’intérêt, même pour les convertis au genre. On peut cependant lui reconnaître la qualité de ne pas faire dans la dentelle, le sang y étant abondant. En bout de ligne, c’est une adaptation qui ne tente pas de transcender le matériel source et n’offre certainement pas la même expérience viscérale que jouer au jeu du même nom.

par Nicolas Lacroix
vu en version originale anglaise
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